Les contrôles génétiques chez les fœtus sont remis en question

Lorsqu'un couple subit un test génétique et est ensuite informé de la possibilité que son futur enfant soit altéré, même s'il est curable, la décision de mettre fin à la grossesse peut apparaître. Ce fait montre peut-être un défaut des contrôles génétiques. Une grossesse peut-elle être interrompue même si la maladie génétique dont le futur bébé est porteur peut être guérie?

Une équipe de chercheurs du centre médical Shaare Zedek (Jérusalem) a été la première à mener une étude montrant les réactions des couples à la nouvelle d'un problème génétique chez le fœtus. Des données ont été recueillies sur les grossesses et les fœtus présentant la maladie de Gaucher sous l'une de ses formes provenant de 10 centres génétiques israéliens. Au total, 16 couples avaient conçu un bébé présentant ce problème génétique. Avant la nouvelle, quatre couples ont décidé de mettre fin à la grossesse, dont deux autres à qui les scientifiques ont indiqué la faible incidence de la maladie et la possibilité d'un traitement. La conclusion ne laisse aucun doute, en termes statistiques Jusqu'à 66% des fœtus ayant un problème génétique sont avortés.

L'action génétique devrait peut-être être reconsidérée, étant donné une invalidité grave pouvant affecter le bébé, l'avortement n'est pas tellement mis en doute par les scientifiques. Cependant, on s'interroge sur le fait qu'un fœtus atteint d'une maladie pouvant être soignée devrait être avorté.

Le principal responsable de l'étude, le Dr Ephrat Levy-Lahad, un généticien du centre que nous avons mentionné précédemment, a de sérieux doutes quant à la réalisation de tests génétiques destinés à détecter des maladies qui ne le sont pas. La vérité est que nous le comprenons, il y a un fardeau moral, ils peuvent être indirectement responsables de la fin d'une vie qui pourrait se développer parfaitement et en pleine puissance avec le traitement approprié.

La solution proposée par les membres de l’étude consiste à ajouter le conseil génétique aux professionnels chargés d’informer correctement les futurs parents afin d’éviter des avortements inutiles.