Les abus sexuels sur enfants sont une réalité cachée au quotidien

C'est plus tôt cette année que je vous ai parlé de "la règle de Kiko" en tant qu'outil de prévention des abus sexuels sur mineurs. En Espagne, une campagne coordonnée par la Fédération des associations pour la prévention des abus envers les enfants (FAPMI) est menée. Ils promeuvent l’information et la diffusion de l’incidence de ce fait, ainsi que la création d’un réseau d’entités actives sur le terrain, ainsi qu’une prise de conscience sociale adéquate.

Au niveau européen, une étape importante a été franchie avec l'entrée en vigueur de la Convention du Conseil de l'Europe sur la protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels (connue sous le nom de "Convention de Lanzarote"), le 1er juillet 2010. C’est le premier instrument international dans lequel l'abus sexuel d'enfants est considéré comme un crime, quel que soit l'auteur (un parent, une institution, le crime organisé, ...)

Je vous ai déjà dit que toutes les actions de prévention des abus sexuels contre les enfants promues par le Conseil de l'Europe et le FAPMI s'articulent autour de l'affirmation selon laquelle "un enfant sur cinq" souffre et, dans ce cas, les statistiques sont très importantes, autant que la prétention de réduire le chiffre à zéro.

Mais s'agit-il vraiment d'un enfant sur cinq?

Le chiffre estimé UN pour chaque CINQ résultats d’une combinaison des résultats de différentes études menées par des équipes de recherche en Europeet coïncide avec les statistiques présentées par l’UNICEF, l’Organisation internationale du Travail et l’Organisation mondiale de la santé.

UN de chaque CINQ est un chiffre qui s’applique à l’ensemble de l’Europe, mais n’exclut pas les différences de fréquence d’un pays à l’autre. Des études menées dans des pays non européens, tels que les États-Unis et le Canada, montrent un niveau de fréquence similaire.

Actuellement, il est difficile de se faire une idée précise de la situation réelle pour les raisons suivantes:

  • Un grand nombre de cas de violences sexuelles restent non signalés

  • Les études réalisées ont des objectifs différents et utilisent des méthodes et des définitions différentes.

  • Mener des entretiens avec des enfants et des adolescents soulève des problèmes éthiques.

  • Les professionnels travaillant avec et pour les enfants (par exemple, dans des institutions) manquent de directives et d'outils procéduraux pour signaler les violences sexuelles contre les enfants et les adolescents.

  • Certains enfants manquent d'instruments et de moyens appropriés pour signaler les violences sexuelles auxquelles ils sont soumis, tels que les enfants incapables de s'exprimer, très jeunes, avec une déficience intellectuelle, des traumatismes graves, etc.

Les agressions sexuelles contre des enfants sont une réalité plus quotidienne que nous aimerions reconnaître. En même temps, c'est une réalité cachée. C’est tant à cause de sa nature criminelle inhérente (l’agresseur va tenter par tous les moyens que ses actes ne soient pas révélés), mais aussi à cause du silence dans lequel les victimes sont condamnées. Ce silence est dû d'une part aux stratégies de manipulation exercées par l'agresseur et d'autre part à la situation sans défense dans laquelle se trouvent les enfants et les adolescents victimes de l'évolution et des contraintes de leur âge

Comment pouvons-nous savoir à quoi «abus sexuel sur un enfant» fait référence?

Quand on parle de ce sujet on parle de contacts ou interactions entre un enfant et un adulte, lorsque l'adulte (l'agresseur) utilise une personne mineure pour se stimuler sexuellement, le minier ou une autre personne (qui peut être un adulte ou une autre personne mineure) ).

Les agresseurs sont généralement des adultes connus des enfants et des adolescents, mais ils peuvent aussi parfois être mineurs.

Il y a différentes formes d'abus sexuel. Il est possible de distinguer ceux qui nécessitent un contact physique (viol, inceste, pornographie, prostitution enfantine, sodomie, attouchement, stimulation sexuelle ...) et sans contact physique (demande indécente à un enfant ou séduction verbale explicite, acte sexuel ou masturbation en présence de un enfant, exposition d'organes sexuels à un enfant, promotion de la prostitution et de la pornographie mettant en scène des enfants, corruption de mineurs).

Je suppose que beaucoup de parents ne veulent même pas entendre parler d'abus sexuel sur un enfant, mais bien que nous fermions les yeux, cette réalité ne disparaît pas de la société. Pour lui L'information est le meilleur outil pour y faire face. Et communiquer avec nos enfants notre meilleur atout pour le prévenir et (le cas échéant) pour y faire face.